Hana yori dango de Yôko Kamio

Publié le 1 Septembre 2012

Hana yori dango de Yôko Kamio

Parce que le but de ce blog n'est pas de parler QUE de mangas que j'aime.

Titre: Hana yori dango

Manga-ka: Yôko Kamio

Date de publication au japon: 1992

Statut de la série: Terminée

Statut de ma lecture: Terminée

Editeur en France: Glénat

Nombre de tomes: 37

Niveau d'appréciation: Ouais bof.

[J'avais oublié la page au pif...]

Tsukushi Makino, lycéenne issue d'un milieu modeste est parvenue à intégrer une des écoles les plus prestigieuses, et donc la plus fréquentée par la haute société, du pays. Seulement pour avoir aidé quelqu'un qui était leur cible, elle se heurte au terrible groupe des F4, les quatre garçons les plus beaux, les plus riches, les plus populaires et les plus cruels de l'établissement qui règnent sans partage sur ce dernier. S'en suivent des persécutions morales et physiques régulières de la part du F4 et de toutes les élèves de l'école qui auraient fait plier n'importe qui... Mais ce que tous ignore, c'est que Makino n'est PAS n'importe qui, et qu'elle ne compte pas se laisser faire aussi facilement.

Alors je vais vous prévenir tout de suite: J'ai un a priori TRES négatif sur les shoujo en général et sur les histoires de vies en particulier. Autant dire que mon avis peu objectif risque donc de l'être encore moins ici. Si vous êtes fan d'Hana yori dango, j'attends vos contre arguments en commentaires histoire que les prochains lecteurs ait une meilleurs idée de quoi il retourne. Qui sait, à deux on pourrait arriver à un certain équilibre.

Cliché mais prometteur...

Lorsque l'on est une naïve lectrice telle que moi, en lisant le titre Hana yori dango (les dango (pâtisseries nippones) valent mieux que les fleurs, soit l'utile est plus important que le beau) on se sent investit d'espoir et de joie: Comment ? Un shoujo qui dénoncerait le règne de l'apparence au détriment de l'utilité et de la nature profonde des êtres ? Un shoujo qui voudrait nous faire part de valeurs de labeur et de sacrifice ? Un shoujo qui ne parlerait pas d'histoires de cœur insipides et niaises ? Non j'ose à peine y croire !

Et pourtant, à condition bien sûr d'ignorer royalement la couverture du tome 1, au début ce manga semble répondre à toutes nos attentes. Nous suivons les déboires de Makino: Forte tête, gueularde, astucieuse, rebelle et éternelle fauchée, qui entre dans une lutte perdue d'avance mais déterminée contre le F4 et tout le reste de l'école, que dis-je LE SYSTEME ENTIER avec ses petits bras musclée de prolétaire. Malheureusement, si vous avez déjà lu des shoujo (ou pas d'ailleurs) le personnage de la fauchée qui s'en sort drôlement bien doit vous rappeler pas mal d'autre séries. Allez disons comme ça au pif: Host club et Fruit Basket ? Petite différence cependant: là où trop souvent les héroïne ne sont que spectatrices de leur réussite « oh quelle chance, alors que ma tente a été détruite, je suis sauvée par les plus beaux gosses de l'école », l'héroïne d'Hana yori dango, elle, en est actrice. Si bien que même lorsqu'elle est un peu déboussolée au début, Makino finit toujours par reprendre le contrôle et par ne pas faire ce que n'importe quelle jeune fille nippone bien éduquée est censée faire: Se plier et accepter le destin. En cela ce n'est pas un personnage vraiment nouveau, mais tout de même rafraichissant au milieu des Yamato Nadeshiko (définition de la femme parfaite) que nous propose les auteurs de shoujo. D'ailleurs Makino ne fait jamais preuves de ses qualités essentielles que doit posséder une femme: L'écoute, le soutient, l'affection, vous savez toutes ces qualités maternelles. De même ne s'efface-t-elle jamais, derrière un homme quel qu’en soit la raison. L'héroïne clairement, c'est elle, et pas les bishounen qui lui tournent plus ou moins autour.

Bon par contre on évolue dans un univers très manichéen: Les riches c'est des vilains pourris gâtés à qui il faut apprendre la vie et le respect; tandis que les pauvres sont des gentils bisounours travailleurs et fondamentalement bons. Vous me direz que pas mal de mangas tombent dans le cliché inverse du « je suis riche et j'appartiens à une bonne famille, donc je suis la perfection incarnée » mais c'est pas une raison.

Et puis bon, encore une fois niveau cliché la seule existence du F4 en est un gros, parce qu'ils sont beaux riches et populaires, hop ils forment un groupe spontanément d'ailleurs mieux que ça, ils sont amis d'enfance... Ahaha. Pour ma part, j'attends un manga qui décrira une véritable guerre stratégique à bases de rumeurs et de harcèlement entre les différentes personnes populaires d'une école, ça ce serait intéressant. Mais en attendant on doit se farcir l'éternel cliché du groupe de beaux jeunes gens soudés comme les doigts de la main. A un détail près cependant (détail qui a son importance) ici, il s'agit de vraies teignes.

Malgré tout, on pense avoir à faire à un manga intéressant, sans être particulièrement original qui sans tomber dans les aspects dramatiques et violents d'un josei saura nous parler de la violence psychologique à l'école, des mouvements de masse, de la lutte des classes, de la force de la volonté, du courage, et de toutes ces choses... Malheureusement...

Enfin au début.

Je le dis: N'en déplaise aux fans de One Piece, Bleach, Naruto, ou Dragon Ball, aucun bon manga ne peut durer 37 tomes ou plus. Pourquoi ? Parce qu'au delà d'un certains nombre de tomes (bien moins élevé que 37), l'intrigue devient complètement secondaire, se perd, voire se contredit. De fait l'histoire se concentre au maximum sur les personnages, l'auteur laissé à son délire (ou ses éditeurs gourmands) rajoutent toujours plus d'intrigues secondaires, de personnages inutiles et se contente de remplir les trous sans rien développer. Ce qui fait qu'au final on ne lit plus un manga, on ne lit plus une intrigue, mais l'on assiste à la vie des personnages. Alors certes pour certains c'est amusant, ça donne une illusion de proximité, on a l'impression de « faire partie de la famille ». Mais il faut se rendre à l'évidence, on ne peut pas faire durer un manga toute une vie, et cette famille illusoire va vous quitter dans la douleur. Car lorsque l'on a passé 25 tomes faire vivre sa vie à son héros, comment peut-on finir autrement qu'en le tuant ?... Réponse: Mal. Si la fin est le développement logique de l'intrigue de départ, vu les détours qui ont été prit elle sera simultanément téléphonée et impromptue et si on essaye de surprendre le lecteur on cappilotracte encore plus le scénario *touss* Tsubasa Resevoir Chronicles *touss*, il reste la solution de finir sur un truc MEGA cliché style « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants »... Mais là c'est vraiment nous prendre pour des cons.

Toute cette digression pour dire quoi. Et bien tout simplement que si vous lisez l'encart en début d'article Hana Yori Dango fait 37 tomes, et qu'il n'échappe donc pas à l'écueil que j'ai présenté. Ce qui commençait comme une histoire simple mais avec un gros potentielle se transforme assez vite en un shoujo des plus classiques (triangle amoureux gnan gnan, hésitations et secrets ridicules, deus ex machina absurdes pour rapprocher les tourtereaux, etc.). Dans la liste des trucs ridicules, citons un concours de beauté une perte de mémoire, et une sortie en montagne qui se termine à demi nus dans un chalet qui sont d'éminents clichés du shoujo basique. Ce qui fait qu'au final on s'éloigne carrément de l'idée de départ, pour ne pas dire qu'on l'élude TOTALEMENT dans les derniers tomes (et quand je dis derniers, je ratisse large). Quant à la fin, elle ne valait vraiment pas que l'on se farcisse les montagnes de clichés, de pâquerettes et de coeurs que l'on a du ingurgiter, puisque comme je vous l'ai dit elle appartient à une des catégorie ci-dessus.

Non pitié laissez Makino en dehors de ça !!

Le pire c'est que l'héroïne elle-même est touchée par le phénomène de régression. Elle qui était si forte, si courageuse, si pleine d'énergie et de hargne, se transforme petit à petit en une gentille petite pleurnicharde qui court des bras d'un garçon à l'autre et qui quand elle trouve « le bon » subit en tremblotant ses frasques ainsi que ses propres doutes. Elle qui était si décidée ne sait soudain plus ce qu'elle veut et sa « phase de doute » va durer presque toute la série. Alors d'accord un personnage doit évoluer au court d'un manga, surtout aussi long: Mais ça c'est du nivellement par le bas ! Et puis ça veut dire quoi d'abord ? Que tu auras beau être la plus grande tigresse de la jungle, au fond tu ne restes qu'une faible femme ?... Mais c'est nul !

Le pire c'est qu'à côté de ce personnage principal qui devient chaque chapitre un peu plus niais, on a d'autres personnages que l'on ne suit même pas depuis le début qui eux connaissent une pure envolée vers la grâce. Je pense notamment à Yuki, une amie d'enfance de l'héroïne et à Soujirou, personnage dramatique malgré, lui qui à eux deux vont à l'encontre de tous les clichés du shoujo. D'ailleurs on devrait leur consacrer un one shot tellement ils sont géniaux, tragiques et leur histoire est une leçon de vie sans sucre. Même les personnages les plus clichés au départ se révèlent des facettes insoupçonnées à croire que Makino est la seule qui n'ait plus rien d'intéressant à nous montrer.

Bon certes, mais et le dessin ?

A vrai dire je n'ai pas un grand avis sur la question, vu que je ne suis pas très fan du style shoujo en général, comprenons nous bien, je trouve ça très beau, mais ça ne me touche pas. Or Hana yori dango ne s'en éloigne pas vraiment: Traits fin, effets de trames à chaque pages, fleurs qui envahissent les chapitres, effets de transparences omniprésents, décors à présence aléatoire. La dextérité de la manga-ka n'est cependant pas à mettre en doute, je suis d'ailleurs d'autant plus admirative qu'elle a tout appris sur le tas, ce qui explique d'ailleurs la différence de niveau flagrante entre les premiers et les derniers tomes. Le sens de la mise en page de Yôko Kamio est d'ailleurs extrêmement efficace, en très bonne dessinatrice, elle sait faire passer une émotion très forte en une image. Bon malheureusement comme souvent dans les shoujo, le mouvement c'est pas trop ça, mais peu importe puisque le scénario ne comporte pas de scènes de combats et peu de scènes d'action.

Verdict:

S'il m'a accroché, Hana yori dango est loin de m'avoir convaincu, je ne vous le recommande donc pas. Néanmoins, si vous aimez les shoujo à la base, n'hésitez pas à le lire, car l'humour et la férocité (première) de l'héroïne le classe tout de même un peu au dessus du lot niveau niaiserie.

Rédigé par Nocturne

Publié dans #shoujo

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K
Nationalities which designed the us.
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F
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